APRES 12 ANS LE MEME SCENARIO DE GUERRE

12e anniversaire de l’assasinat de MGR Christophe Munzihirwa Mwene Ngabo 1996 – 29 octobre – 2008

Jour aprés jour nous voila donc arrivés à celebrer le 12e anniversaire de l’assasinat de l’Archeveque de Bukavu, Monseigneur Christophe Munzihirwa survenu dans la soirée du 29 octobre 1966 et perpetré par un groupe de militaires rwandais, qui en provénance de la frontiére de Cyangugu avait occupé la ville.

Un vile et ignoble assassinat, qui reste jusqu’aujourd’hui impuni et dont aucun dossier à étè deposé à un quelconque tribunal de la RDC. Par plusieurs voies Monseigneur Christophe Munzihirwa avait cherché d’entrer en dialogue avec tous les acteurs de crise de la Région des Grands Lacs pour trouver ensemble le chemin de la solution pacifique. Il avait denoncé, écrit, crie. Mais ce qui avait grave c’était que ces gens prèsupposés connaisseurs de la situation, et pas interessés à la verité, il voulaient seulement trouver un pretexte valide pour éliminer ce nouveau prophéte, qui derangeait leur hypocrisie e qui mettait en crise leur credibilité et leur autorité. « À l’époque et même beaucoup plus tard, aucun des dirigeants congolais ne s’est indigné de cet odieux assassinat ». (DIA. 01.11.2000).

12 ans sont passés et la RDC est encore en guerre et encore les memes personnes et les memes problemes sociaux qui s’en suivent. Rien est changé, meme les troux qu’on trouve partout sur les routes des villes comme des campagnes son encore là. Ils ne sont que la photo d’une nation immense et grande comme la RDC qui est condamnée par un fatus étrange à vivre dans les creux de la misére, du viol, des pillages.

Après 12 ans le message de cet homme très courageux, mais aussi très humble, demeure actuel plus que jamais. Ses idéaux de paix, de justice et de tolerance réciproque nous reviennent en ce jours plus vivants que jamais, au moment meme où le gènèral rebelle Laurent Nkunda est en train semer terreur et mort au Nord Kivu et dans l’Ituri et les autorités congolaises ne font que crier, montrant ainsi de leur incapacité à mettre fin à une situation qui devienne de plus en plus inflammable.

Dans ses prédications et messages écrits, il dénonçait le manque d’amour, la haine tribule ; il déploierait la déstabilisation socio-économique du Kivu ainsi que la destruction de son environnement. Ses prises de positions étaient très courageuses.
Dans son souci de faire respecter la justice et les droits, il ne supportait jamais qu’on maltraite un homme, crée à l’image de Dieu. Dans ses nombreuses prises de position courageuses, il interpellait les gouvernants, les institutions internationales, les États et même le peuple. Il n’épargnait pas l’ONU et les organisations humanitaires devant leur démission dans la cause des réfugiés.

Pendant deux ans, de 1994 à 1996, par des nombreuses, Mgr munzihirwa a proposé un chémin de paix pour la région des Grands lacs et attiré l’attention du monde sur les conséquences désastreuses de la présence massive des réfugiés dans son diocèse, déjà surpeuplé. Il condamna le projet de retour forcé des réfugiés chez eux et proclamait le droit de tous à une solution juste et non-violente.
Il dénoncait les arrestations arbitraires, les disparitions des personnes influentes, les conditions de vie scandaleuse dans « les prisons, les climats de terreur etc. defendeur des droits de sans voix, il fut victime de la haine et il a payé le prix de son engagement pour la paix et la justice.

Monseigneur Christophe Munzihirwa, reconnu par tous comme un sage (Mzee) et porte-parole de la résistance à l'occupant, assassiné le 29 octobre 1996 par des miliciens rwandais, est notre martyr : martyr le paix, martyr la de la vérité, martyr de l’unité. De son vivant, Mgr. Munzihirwa avait choisi de se faire appeler "Mzee", l' ancien, un vieux authentique en fait, signait aussi par " Muhudumu", le serviteur. Plusieurs témoignages qualifient Mzee Munzihirwa de " martyr".. Ce mot grec signifie " témoin".
En celebrant sa mémoire nous voudrions bien souligner ces trois aspects de ses idéaux qui à notre modeste avis nous semblent très importantes pour faire front à l’heure actuelle de peur et de panique que nous vivons.

1. Martyr de la paix. La paix n’est pas une simple idée, mais une conviction qui pousse l’individu à pouvoir convivre honnetement et fraternellement ensemble sans convoites, jalousies, complexes d’inferiorité ou de superiorité.

2. Martyr de la verité : Verité pour la justice et verité pour la transparence. « Se taire sur le mal est deveni complice de ce meme mal » Il a été assassiné parce qu’il avait parlait haut et fort, et il ne voulait pas taire les injustices et les violations des droits de l’homme.

3. Martyr de l’unité. La tolérance à tout prix était son refrain . Il avait dit aux chrétiens de Bukavu : « mes chers frères de Bukavu, je vous invite à ne pas vous venger sur les innocents Tutsis qui sont parmi nous. Car Dieu protège toute vie et tout peuple, et ne voudrait pas qu’on tue les innocents, surtout pour les intérêts matériels ». Mais tolérance zero pour les frontiéres et l’unitè du pays.
Il est temps de faire un bilan serieux et equitable autour de cette personnalité qui dans la Région des Grand Lacs reste un point incontournable de referance. Le mystère de cet assassinat n’a jamais été élucidé. Il est temps donc que l’état congolais, qui n’a rien fait jusqu’à maintenant, puisse se constituer partie civile et rendre justice à ce valeureux patriote.
Il est temps aussi que l’eglise Catholique de Bukavu, revienne à ses engagements et, elle aussi, fasse de la mémoire de Mgr Christophe Munzihirwa la referance principale de la recherhe de la paix dans la Région. Au Synode et dans la celebration du centenaire du Diocése de Bukavu on avait instamment écouté des voix qui demandaient de pouvoir entamer le procés canonique de béatification. C’est l’Eglise, dans ses pasteurs actuels, qui doit croire à ses martirs, d’en faire des héros, et les montrer comme modèles et exemples à suivre

Voici en guise d’exemples, quelques-uns de ses appels en faveur de la paix et de son engagement pour la justice.
« Nous demandons aux organismes d’aider aux réfugiés d’assumer leur responsabilité en mettant tout en œuvre même les moyens extraordinaires pour combattre une catastrophe qui menace aussi bien les réfugiés rwandais appauvris et sans abri que la population congolaise qui y perd la Paix »
« Nous en appelons à la responsabilité des nations et des états épris de justice des droits de l’homme et des peuples, pour qu’ils oeuvrent pour la paix et la stabilité dans cette région en épargnant ses habitants du désastre qui les menace. Que ceux qui aiment cette région oeuvrent pour y restaurer la paix et construites de justice, de réconciliation et paix »
«Mes chers frères de Bukavu, je vous invite à ne pas vous venger sur les innocents Tutsis qui sont parmi nous. Car Dieu protège toute vie et tout peuple, et ne voudrait pas qu’on tue les innocents, surtout pour les intérêts matériels »
« Nous demandons aux militaires qui ont fuit le front et viennent maintenant agresser les habitants au lieu de les défendre, que nous sommes leur frères et ce qu’ils font en nous pillant, en nous frappant, cela ne leur apportera pas bonheur »
« Bien chers frères. Défendons nous avec courage contre les pillards. Ce sont des voleurs. Mais toujours, souvenons-nous que nous sommes chrétiens, et qu’à chaque moment de notre histoire, nous sommes chrétiens. Conservons notre dignité de chrétiens. N’encourageons jamais toute discrimination tribale ou raciale. Et celui qui touche à notre être humain, parce qu’il touche à Dieu lui-même. Courage, défendez votre dignité »

Le pasteur a mené ce combat jusqu’au sacrifice de sa vie. Dans une lettre adressee a l'ambassadeur des Etats-Unis a Kinshasa, Mgr Christophe Munzihirwa, archeveque de Bukavu, avait denoncé la situation au Rwanda: « les arrestations arbitraires, …les disparitions -- suivant programmation -- de personnes influentes… les conditions de vie dans les prisons "scandaleuses" et "rien n'est fait pour juger les prisonniers";… les militaires qui tiennent la population dans la peur et sous haute surveillance dans ce pays "devenu un Etat policier", ce qui ne manque pas d'inquieter les refugies qui voudraient rentrer. Il avait accusé les grandes puissances d'enteriner une situation de fait: « qui appuient la minorite au pouvoir au Rwanda,… qui desirent voir les refugies s'integrer au Zaire ». Il avait avertit que « les incursions des uns et des autres,… étaient le prelude d'une guerre dans les Grands Lacs ». Et enfin avait posé une question: "Qui donc vend ou procure des armes aux uns et aux autres?" Eternelle question, valable encore aujourd’hui car autour du marché des armes il y a une complicité enorme de forces internes au Congo et des forces exterieures.
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Merci A kaka Luigi LoStocco, SX pour cetter reflexion sur la RDC.